mercredi 5 mars 2014

[ISCOMIGOO] DALLAS BUYERS CLUB : DU RIRE AUX LARMES

Iscomigoo - Dallas Buyers Club
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Je n’aime pas beaucoup l’expression « passer du rire aux larmes ». Je n’ai jamais aimé cette expression d’ailleurs. J’ai toujours pensé qu’on l’utilisait à tort et à travers (et moi la première), pour qualifier n’importe quel film. Oui, quoi, c’est vrai chaque film comporte au moins une scène plus ou moins drôle, et une séquence émotion qui nous nouera un peu la gorge, ou au mieux nous tirera une larmichette. Avec Dallas Buyers Club, c’est différent. Vous passez réellement du rire aux larmes, tout au long du film, parfois même les deux en même temps.

Je m’explique sur Iscomigoo. Pour ceux qui n’ont pas encore entendu parler du film, Dallas Buyers Club est inspiré d’une histoire vraie, et plus précisément de la vie de Ron Woodroof, un cow-boy américain confirmant tous les clichés qu’on peut en avoir. Ça se passe dans les années 80 à Dallas, au Texas. Ron Woodroof est ce qu’on appelle un gros con homophobe sans scrupules. Il vit de sexe, d’alcool, de drogue et de rodéo lorsque sa vie bascule. A la suite d’un accident, il se retrouve à l’hôpital où on lui annonce qu’il est séropositif et qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Un diagnostic qui abasourdit le cow-boy, d’autant plus que dans son monde (et malheureusement pas que le sien), le SIDA est une maladie réservée aux homosexuels. Ron découvre alors les dessous du corps médical et décide de recourir à des traitements alternatifs non officiels aux Etats-Unis, qu’il achète dans d’autres pays. Le cow-boy fait rapidement parler de lui et crée le Dallas Buyers Club pour répondre aux besoins d’autres malades qui se battent, comme lui, pour leur vie, malgré la désapprobation des laboratoires et des autorités fédérales.

 Pour assurer les rôles principaux, le réalisateur, Jean-Marc Vallée, a pensé à Matthew MacConaughey (Ron Woodroof), Jared Leto (Rayon) et Jennifer Garner (Dr. Eve Saks). Je m’incline devant Matthew et Jared (oui, ce sont un peu comme mes potos) pour leur performance dans ce film. Certes, ils ont déjà fait leurs preuves dans leurs précédents films, mais dans DBC, ils ne nous prouvent pas seulement qu’ils sont de bons acteurs, ils nous prouvent qu’ils sont de grands acteurs. La transformation physique est époustouflante et les jeux des deux acteurs frôlent la perfection tant ils sont authentiques et sincères. Ron et Rayon forment à l’écran un duo surprenant, touchant et tellement crédible !

 La crédibilité est à la fois ce que je redoutais le plus en allant voir ce film, et ce que j’ai finalement le plus apprécié. Selon mon humble avis, un film est réussi lorsqu’il parvient à toucher et à véhiculer des émotions sans jouer la carte de la facilité. Autrement dit, il n’est pas très compliqué d’émouvoir son public lorsque le film traite d’un sujet aussi délicat et poignant que le SIDA, une musique triste et tout le monde a la morve au nez. Non, ici, l’ambiance, les personnages et les prises de vue provoquent presque l’inverse. Ce qui émeut, c’est le contexte, la situation, les faits, les relations qui se crées et tout ce qui n’est pas explicitement montré dans le film mais que l’on sait sur le sujet. Bien sûr, ça reste un film, américain de surcroît, donc, évidemment, l’histoire est romancée, les musiques jouent leur rôle et certaines scènes ont été tournées pour provoquer de l’émotion, mais pas autant, ni aussi simplement qu’on pourrait s’y attendre.

 Je suis sortie de la salle en ayant la sensation de m’être prise une claque, au sens propre comme au sens figuré. Bouche bée, une boule dans le vente et avec un sentiment d’injustice mélangé à de l’espoir et de l’admiration. Le but de cet article n’est certainement pas de vous spoiler le film mais simplement d’en vanter les mérites. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un film qui méritait autant toutes ses récompenses. Alors bien sûr, vous vous en doutez, j’ai été ravie de découvrir que l’Oscar du Meilleur Acteur avait été décerné à Matthew MacConaughey et l’Oscar du Meilleur Second Rôle Masculin à Jared Leto pour leur rôle dans Dallas Buyers Club. 

 Cela va faire près d’un mois que j’ai vu ce film et je continue d’être aussi enthousiaste lorsque l’on m’en parle. Je suis allée fouiller un peu partout à la recherche d’anecdotes sur le tournage du film et de détails sur la vraie vie de ce Monsieur Woodroof car cette histoire me fascine réellement. Dallas Buyers Club est un film juste pour dénoncer une sacrée injustice.

 Note de l’auteur : je ne suis pas complètement naïve et me doute bien que le réalisateur a pris le parti des malades plutôt que celui des laboratoires et des autorités fédérales.

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